Comme nous l'avons évoqué auparavant, les accidents dus à la pression se nomment les "Barotraumatismes"

Le barotraumatisme est un traumatisme causé par une variation trop rapide de la pression au niveau d’organes contenant des cavités d’air, qui se contractent (augmentation de la pression) ou se dilatent (diminution) de façon excessive.

Les barotraumatismes sont liés à la loi de Boyle-Mariotte, ils surviennent surtout dans les 10 premiers mètres.

La loi de Boyle Mariotte décrit les effets de la pression sur les gaz. En effet, les gaz sont compressibles et en plongée ils se compriment à la descente et se dilatent à la remontée.

Formule : 

 

 

Il existe cinq accidents ainsi que la surpression pulmonaire : ::

 

1. PLACAGE DE MASQUE : La pression de l'eau appuie sur le masque qui est à pression atmosphérique.

Ceci produit un effet de ventouse. Les conséquences de cet accident sont les hémorragies sous-conjonctivales* (yeux gonflés/rouges, beurre noir) et des saignements de nez.

Pour éviter cela, il faut souffler régulièrement par le nez à l'intérieur du masque. Ce qui va rééquilibrer la pression à l'interieur et à l'extérieur du masque.

 

2. LES SINUS : Les cavités osseuses du visage qui communiquent avec les cavités nasales par canaux étroits (ostia/ostiums), servent à humidifier l'air (via un tapis de muqueuse sécrétant un liquide).
Si les canaux sont bouchés (rhume), l'équipression* ne se fait plus; cela est valable à la descente comme à la remontée. Les conséquences sont des douleurs frontale ou sous-orbitaire, saignements (oedème des muqueuses).
Si cela arrive à la descente, il faut renoncer à la plongée. Mais si cela arrive à la remontée, il faut redescendre et se moucher puis remonter tranquillement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 3. LES DENTS : Si les dents sont mal soignées, il y a un risque de caries donc de trou et d'infiltration d'air sous pression durant la plongée. A la remontée, l'air veut sortir (peut se manifester aussi à la descente).

Les conséquences sont de très forte douleur, la dent mal soignée peut exploser et cela peut mener à une perte de connaissance.

 

4. L'OREILLE : représente 80% des accidents de plongée.

Normalement, l'équipression est automatique (toutes les 2 à 5 mn) dans l’air par la mobilisation des muscles péristaphyllins* qui ouvrent les trompes d’eustache. Dans le cas contraire, la pression extérieure appuie sur le tympan qui se cambre vers l'intérieur puis fini par craquer. Les risques sont une entrée d'eau, des vertiges et au cas le plus extrême, une syncope*.

Autres mécanismes : coup de piston*, vasalva brutal*, vertige alterno-barique* (équilibration non simultanée des 2 oreilles).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5. DILATATION DES GAZ INTESTINAUX / STOMACAUX : Les gaz présents dans l'estomac (1l/jour) ou intestin (digestion), ou avalés (mauvaise déglutition) vont augmenter de volume à la remontée. Cela provoque des douleurs à l'estomac, voire une déchirure de la paroi gastrique (acides entraînant jusqu'à péritonite) et la colique du scaphandrier* (=gros intestin) : ventre bombé, douleurs, difficultés à évacuer les gaz.

 

6. LA SURPRESSION PULMONAIRE : Une remontée sans expiration (panique, manque d'air...) entraîne une détérioration des tissus pulmonaires et une dilacération (Destruction d'un tissu vivant par de multiples déchirures irrégulières) du tissu pulmonaire. Les signes généraux sont : la pâleur, la froideur des extrémités, une fatigue intense, l'angoisse puis la perte de connaissance.