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Les risques de la plongée sous-marine sur le corps humain
La toxicité des gaz
La tolérance à certains gaz par l'organisme varie selon la pression à laquelle ils sont respirés.
Contenu air (79,03% N2, 20,93% O2, 0.03% CO2, + gaz rares +...CO).
1. LA NARCOSE N2 (azote) (ou l'ivresse des profondeurs) : La narcose est une action néfaste à l'azote quand PpN2=4bar. A partir 30m, tout le monde commence à le ressentir un peu, à 60m tout le monde est narcosé. L’explication retenue actuellement serait la fixation de N2 dans les gaines de myéline qui entoure chaque cellule des fibres nerveuses.
La narcose peut être traduit par différents comportements comme : l'euphorie, la sensation de bien-être, des troubles de l' attention, une altération du raisonnement et des facultés intellectuelles, des vertiges, des troubles de la mémoire immédiate, des troubles de l'humeur, des troubles de la perception, une perte des repères spatio-temporels, des troubles psychomoteurs. Limitation de la plongée à l’air = 60 m ! VIGILANCE : comportement anormal….
Facteurs favorissants : Tout le monde y est sujet à ± grande profondeur et la sensibilité peut varier d’un jour à l’autre, une vitesse de descente rapide, l'état de fatigue, les conditions de plongée, l'effort musculaire ainsi que certains médicaments.
2. INTOXICATION A L’O2 (dioxygène) : Différents mécanismes cohabitent :
L'effet Lorrain Smith*: toxicité pulmonaire inflammation des voies aériennes si PpO2=0.5bar, douleur inspiratoire rétro-sternale*, irritation trachéale (toux) et dyspnée. Il y a altération des cellules des alvéoles menant à une fibrose pulmonaire*, d’où altération de la surface d’échange = hypoxie.
La notion d’hypoxie : C'est le manque de O2 (dioxygène) dans les tissus (0.17bar<PpO2>0.12bar).
•Toutes nos cellules ont besoin d’O2 pour fonctionner, les cellules cérébrales sont les plus sensibles à l’hypoxie..
Il y a différents aspects physiologiques selon l'atteinte du système nerveux, sur 100% d'accidents, il y a :
- 40% de nausées/vertiges
- 40% de tremblements musculaires
- 10% de crise d'épilepsie (phase tonique quelques secondes) + perte de conscience
- 10% divers (vigilance, cognitif, état de choc...).
3. L'EFFET DU CO2 ( dioxyde de carbone) :
L'origine de l'effet du CO2 est extérieure lors du gonflage de la bouteille (bloc).
0.03bar = essoufflement, l'essouflement est dû à l'augmentation du CO2 dans le sang.
- En surface : l’essoufflement est banal, il se maîtrise facilement.
- En plongée : accident dangereux, risque de noyade ! La maîtrise est difficile voire impossible dans certaines conditions.
• Très angoissant
• Risque de panique, remontée non contrôlée
Mécanisme de l'essoufflement :
Accélération, courte, saccadée et inefficace
jusqu'à perte de connaissance.
0.07bar = perte de connaissance.
Origine intérieure : l'hypercapnie* est accrue par activité musculaire intense, le maintien de la température, l'émotion.
La réaction de défense de l'organisme fait accélérer la respiration.
Les effets sont : un mal de tête, l'essoufflement, des vomissements et une perte de connaissance.
Le CO2 est l'excitant du bulbe qui conduit la respiration (averti par les chémorécepteurs*).
4. L'EFFET DU CO (monoxyde de carbone) :
L'origine est extérieure lors du gonflage de la bouteille, il suffit d’une proportion très faible de CO dans le sang qui
se fixe plus facilement à l'hémoglobine que l’oxygène (meilleure affinité). Réaction «irréversible».
Les effets sont les mêmes que pour le CO2.
5. L'EFFET DE O (Oxygène) : crise hyperoxique
Toxicité de l’O2 pour Pp>1,6 b (70 m à l’air) concerne surtout les plongées aux mélanges hyperoxiques (Nitrox), perturbation du fonctionnement des membranes cellulaires des neurones(effet Paul Bert) : se manifeste par une crise convulsive avec ses 3 phases :
1. tonique (perte de connaissance et arrêt ventilatoire)
2. clonique (reprise activité ventilatoire)
3. résolutive (reprise de conscience)
Facteurs favorisants :
-temps d’exposition
-Hypercapnie +++ (efforts physique, essoufflement)
-Froid
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